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Cyril
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   Posté le 22-12-2004 à 10:01:57   Voir le profil de Cyril (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Cyril   

Votre bien-être, les thérapies, angoisse, dépression...

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Briser le cercle vicieux de l'angoisse

Lorsqu'on a peur de certaines choses, comme les chiens, les araignées ou les réactions des autres, on sait au moins de quoi on a peur. Mais beaucoup de personnes on peur d'avoir peur. C'est très courant et pourtant très mal compris. Ce manque de connaissance fait que tout ceci devienne angoissant.

Cela fait maintenant quelques années que je travaille comme psychothérapeute et psychanalyste, j'ai commencé en 1992.

Un des problèmes pour lequel on vient souvent me consulter est l'angoisse. Surtout lorsque le patient ne connaît pas la raison de cette angoisse.

Lorsqu'on a peur de certaines choses, comme les chiens, les araignées ou les réactions des autres, on sait au moins de quoi on a peur.

Mais beaucoup de personnes on peur d'avoir peur. C'est très courant et pourtant très mal compris. Ce manque de connaissance fait que tout ceci devienne angoissant.

L'angoisse de l'angoisse peut arriver lorsqu'on est confronté à une peur plus ou moins bien fondée, par exemple lorsqu'on fait ses courses, lorsqu'on est dans un ascenseur, lorsqu'on conduit une voiture ou tout simplement lorsqu'on est à la maison.

En ressentant cette angoisse (problème numéro 1) on commence à avoir une angoisse de ressentir cette angoisse (problème numéro 2).

Cette double situation est le départ du développement d'un cercle vicieux. Le cercle vicieux de l'angoisse duquel il est très difficile de sortir.

Comprendre ce processus est le premier pas vers la solution du problème. Regardons ce cercle vicieux de plus près, si vous le voulez bien. :

Lorsqu'on connaît l'angoisse " sans raison ", on devient angoissé rien que par peur de revivre cette angoisse. On pense quelque chose du genre " - Ce serait horrible si je revivais cette angoisse ".

Et rien que le fait de penser de cette façon mène à l'angoisse.

Cette angoisse arrive et on pense alors quelque chose comme :

" - Mon Dieu ! Je suis en train de devenir angoissé !" qui mène vers une pensée comme :

" - Oh ! Ca y est ! Je suis en train de perdre le contrôle! Qu'est-ce qui va se passer maintenant si je m'évanouis (ou si je panique, si j'ai une attaque cardiaque, si je fais quelque chose d'insensé) ; ce serait horrible ! "

L'angoisse augmente, ce qui favorise plus de pensées angoissantes et la roue tourne.


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Angoisse et hyperventilation [remonter]

Ce phénomène est extrêmement rapide et généralement on a seulement le temps de comprendre qu'on est en train de paniquer.

En plus, on peut faire partie de ces personnes qui sont sujet à l'hyperventilation lorsqu'elles sont angoissées. Cela veut dire que l'on aspire trop d'oxygène et que, paradoxalement, on ressent qu'on a besoin de plus d'air, alors que c'est le contraire.

Les symptômes de l'hyperventilation sont des picotements, on se sent pris de vertige, le cœur bat vite jusqu'à l'évanouissement. Sans en être conscient on peut donc penser que l'hyperventilation prouve qu'il y a quelque chose qui ne va pas et que la situation qui a mené à cela est vraiment horrible.

Le fait d'y penser mène à plus d'angoisse et le cercle vicieux continue.

Sans la pensée " cela serait horrible ", la panique n'existerait sûrement pas, même si on a une tendance à faire de l'hyperventilation. Il faut donc identifier le point de vue angoissant et le changer si on veut commencer à faire tourner le cercle dans l'autre sens.

Très peu de personnes comprennent cela et c'est la raison pour laquelle cette explication n'est pas très connue. On préfère éviter les situations où on risque l'angoisse.

Si on ne peut pas éviter la situation angoissante, on préfère utiliser une méthode de distraction, afin de tromper l'angoisse. Ceci peut être, par exemple, compter jusqu'à dix, faire des exercices relaxants, prendre des médicaments, boire de l'alcool…

Ces méthodes peuvent avoir un effet à courte échéance, mais elles ne règlent pas le problème et le fait d'utiliser des médicaments, ou surtout de l'alcool, pour se donner du courage peut avoir des résultats désastreux à long terme.


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Que faire? [remonter]
D'abord il faut apprendre à faire la différence entre le sentiment que quelque chose est " désagréable " et que quelque chose est " horrible ". " Horrible " ne représente ni plus, ni moins que la fin du monde.

L'angoisse n'est pas la fin du monde. Elle est désagréable, de temps à autre même extrêmement désagréable, mais elle n'est en aucun cas horrible, terrifiante ou atroce, à moins qu'on ne la perçoive comme telle !

Si on décrit l'angoisse comme " horrible ", on refera une ballade dans le cercle vicieux.

La première chose à faire est de se prouver que l'angoisse, la peur, est désagréable ou gênante, mais qu'elle n'est pas dangereuse et, en aucun cas qu'elle est la fin du monde.

Ensuite il se convaincre de cela lorsqu'on est dans la situation de laquelle on aimerait fuir.

Cela a l'air simple. C'est simple! Cela est très simple, mais ce n'est pas facile ! Souvenez-vous de la différence, elle est importante.

On s'est entraîné, des fois pendant plusieurs années, à ressentir l'angoisse comme horrible, et le corps réagit rapidement à cette définition, maintenant devenue habituelle. Cela prendra donc du temps à apprendre à voir l'angoisse comme désagréable, mais pas comme la fin du monde. Cela prendra aussi du temps, une fois que l'on a appris à voir l'angoisse comme seulement désagréable, de le faire comprendre au corps.


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Défier sans se faire écraser [remonter]
Il vous faut donc défier l'angoisse sans vous faire écraser.

C'est-à-dire qu'il vous faut vous mettre dans ces situations, les défier, afin d'apprendre à les gérer. Néanmoins, si vous ressentez qu'une situation est trop écrasante, il est peut-être trop tôt pour l'attaquer. Ceci ne veut pas dire que vous ne devez vous attaquer qu'à des situations qui ne vous effraient pas ! Trouvez le juste milieu.

Vaincre l'angoisse veut aussi dire tolérer le désagréable. Il est important de l'accepter et de regarder ce qui est désagréable en face plutôt qu'essayer de le fuir.

Au départ, il serait donc bon de s'attaquer à une expérience qu'on voit comme un défi.

Si cela rate, souvenez vous que c'est " pas de chance ", et non " horrible " !

Continuez à utiliser le principe du défi sans vous laisser écraser. Trouvez une situation qui pourrait être un défi, défiez-là tout en pensant que " l'angoisse est vachement désagréable, mais elle n'est pas horrible ".

Si vous commencez à ressentir de la panique, n'oubliez pas que la panique est de courte durée, même si elle parait longue lorsqu'on est dans la situation. Utilisez la même méthode envers la panique : " Si je panique, je panique ! Basta ! C'est " pas de chance ", mais ce n'est pas horrible ! "


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Etre la risée de tous [remonter]
Il y a une chose importante dont beaucoup de patients m'ont parlé comme étant une chose essentielle de ce cercle vicieux.

Il s'agit de la peur d'agir de manière stupide ou absurde dans une situation angoissante ou sous l'emprise de la panique. Ils ont peur, de cette manière de se faire remarquer et de s'attirer l'attention moqueuse des autres.

On peut commencer par se dire qu'il est assez invraisemblable que cela arrive.

Une solution encore plus efficace est de s'imaginer ce qui arriverait dans ce cas et de s'exercer à avoir une attitude " anti-angoisse ".

Si on a cette forme d'angoisse, il est très probable que l'on pense que si on agit de manière absurde ou stupide, cela prouverait que l'on est sans valeur (inutile, stupide, une pauvre cloche ou toute autre expression que l'on utilise afin de se rabaisser).

Si d'autres personnes se moquent de vous, leurs moqueries ne sont pas le problème, au contraire, le problème est votre conviction qui vous annonce que: " S'ils trouvent que je suis une cloche, alors, ils ont raison, je suis une cloche ".

Encore une fois, c'est votre attitude envers vous-même qui est le problème.

Ce qu'on doit se demander dans ce cas est: Est-ce que je suis inutile (stupide, etc.) juste parce que j'agis de cette manière ou est-ce que je suis un être faillible (comme les autres) et qui a un problème ?

J'espère bien que l'on constatera que la réponse est la deuxième phrase !

Si un bon ami agit de manière absurde en public, allez-vous le blâmer ou allez-vous prendre une attitude compréhensive envers cet ami ? La réponse la plus probable est que vous allez accepter la manière d'agir de votre ami. Il est humain, tout comme vous.

On peut donc s'exercer en ayant une attitude compréhensive envers soi-même : Si j'agis de manière stupide, cela serait fâcheux, mais je suis un humain faillible avec un problème.


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Résoudre le problème de l'hyperventilation [remonter]
Si on a une tendance à faire de l'hyperventilation, il est important d'apprendre à contrôler sa respiration. Cela demande de l'entraînement et le mieux est de le faire sous supervision.

Contrôler sa respiration veut dire que l'on aspire l'air dans ses poumons en souffles lents, réguliers et assez faibles (pas trop profondément). Inspirez par le nez et expirez par la bouche dans un rythme régulier.

Douze cycles par minute est une bonne moyenne et c'est le plus commun, mais mieux vaut trouver son propre rythme.

Ces cycles régularisent la quantité d'oxygène que l'on inspire et on ne ressent pas les picotements, on ne ressent pas les battements de cœur et le vertige qui sont les signes de l'hyperventilation.

Utiliser cet état d'esprit anti-angoisse et ces techniques, comme le contrôle de la respiration, demandent beaucoup d'entraînement mais généralement on avance assez bien (quoique vous devez accepter quelques pas en arrière de temps à autre). Si vous suivez ces conseils, vous pourrez vous-même vous échapper de ce cercle vicieux qu'est l'angoisse.
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